Cette initiative met à mal la confiance envers la BNS et elle se retrouve affaiblie. Avec un tel projet, la justification crédible d'un cours du franc minimum n'est plus possible. Ainsi, le cours plancher serait également remis en cause. La BNS a besoin de la flexibilité afin d'assurer le cours plancher face à l'Euro.
La fixation de quotas rigides limite la marge de manœuvre
Les réserves de devises et le prix de l'or sont soumis aux variations de valeur du prêt. La proportion de l'or dépend donc des réserves monétaires et donc souvent de la forte fluctuation du marché financier. L'obligation d'introduire un taux fixe limiterait la marge de manœuvre de la BNS, tout particulièrement lors des phases conjoncturelles plus turbulentes et compliquerait la tâche de la BNS pour son mandat légal. La disposition pourrait même avoir des effets pervers : en cas de chute importante du prix de l'or, la BNS serait obligée d'en racheter pour remplir le quota minimum et subirait des pertes dommageables pour les cantons et la Confédération.
Pour que la Banque nationale garde sa responsabilité
Aujourd'hui, la majeure partie de l'or de la Banque nationale est conservée en Suisse. Les réserves monétaires sont également abritées pour des raisons sécuritaires dans d'autres pays, proches de la Suisse et tout autant stables politiquement et économiquement. Ce règlement a fait ses preuves. Ce n'est pas le devoir de la politique d'ingérer de la sorte dans les affaires opérationnelles de la Banque nationale. Le groupe parlementaire libéral-radical continuera à s'opposer fermement à l'initiative de l'UDC, qui menace l'indépendance de la Banque nationale – par amour de la Suisse.
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Jean-René Germanier, conseiller national, 079 628 66 20
Andrea Caroni, conseiller national, 079 688 96 50
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