L'espérance de vie croissante et les rendements sur les marchés boursiers sont loin d'être suffisants pour assurer des prestations de retraite en fonction du taux de conversion actuel. Il en résulte une dégradation incessante de la situation du deuxième pilier, qui a maintenant atteint des proportions alarmantes. Une étude réalisée par le Crédit Suisse estime que la redistribution annuelle s'élève à 3,5 milliards de francs suisses. Les caisses de pension sont contraintes de se replier sur leurs réserves ou leurs actifs afin d'appliquer le taux de conversion actuel. Autrement dit, cet argent manquera aux jeunes actifs d'aujourd'hui.
Dépolitisation et sécurité sont compatibles
Hier, le Conseil national s'est prononcé en faveur d'une dépolitisation et a ainsi envoyé un signal clair au gouvernement qui recommande le rejet des propositions (11.3778, 11.3779). Le Conseil fédéral ferme les yeux sur le fait que le taux de conversion est un élément technique et mathématique et non un compromis politique. Le taux de conversion devrait être déterminé de manière indépendante de la politique. Le Conseil national souhaite que cet élément soit pris en compte dans la planification de la prévoyance vieillesse 2020. En matière de mise en œuvre de la dépolitisation, le PLR.Les Libéraux-Radicaux a fait diverses propositions, selon lesquelles le besoin de sécurité concernant l'âge de la retraite pourrait être couplé à la dépolitisation du paramètre technique de la LPP (13.3462).
Une retraite sûre pour tous
Le Conseil fédéral affirme que les intérêts des assurés sont au centre de sa réforme. Nous rappelons au Conseil fédéral que seules des pensions durables sont réellement dans l'intérêt des assurés. Il est décevant que ce dernier fasse traîner en longueur des réformes urgentes, en mettant négligemment en péril les pensions de la population. Des garanties juridiques ne peuvent pas changer la réalité. Les solutions sont simples, il ne reste qu'à les mettre en œuvre. Le PLR.Les Libéraux-Radicaux reste déterminé à faire en sorte de garantir une retraite sûre aux générations futures, et non des dettes – par amour de la Suisse.
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