Malgré la disposition constitutionnelle selon laquelle la construction de logements et l'accession à la propriété doivent être encouragées (art. 108 Cst.), il n'est pratiquement plus possible pour la classe moyenne d'acquérir un logement et l’offre pour les locations est trop faible. Le durcissement de la législation en matière d'aménagement du territoire a également entraîné une raréfaction des surfaces constructibles pour les logements. Il n'existe qu'une seule solution durable : construire davantage.
Pour rendre la construction à nouveau attractive, le PLR a présenté il y a un peu plus d'un an un plan en six points contre la pénurie de logements, intitulé "Plus de logements, moins de règlementations". Nous avons déjà pu réaliser une première revendication lors de la dernière session de printemps : l'assouplissement des prescriptions en matière de protection contre le bruit. Une modification de la loi sur la protection de l'environnement doit rendre à nouveau plus facile la construction dans des zones résidentielles bruyantes, tout en assurant la qualité de vie des habitants.
Mais cela ne suffit pas. Pour garantir que la pénurie de logements ne s’inscrive pas dans la durée, nous devons prendre d'autres mesures, en particulier dans les villes. Comme il n'y a plus de larges zones dans les villes qui se prêtent à de grandes constructions, une solution au problème du logement n'est possible que par une densification supplémentaire.
Pour préserver la qualité de vie dans les villes, il faut en même temps protéger les espaces verts existants. C'est pourquoi la densification doit impérativement se faire en hauteur. Pour y parvenir, le PLR avec le PLR Urban demande que l'on puisse construire un étage ou deux supplémentaires dans les villes suisses.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Les règlements de construction et de zone dans les villes suisses doivent être adaptés de manière à intégrer systématiquement la surrélévation d’un ou deux étages dans les plans d’urbanisme. De plus, dans toutes les zones d'habitation, la hauteur maximale autorisée des bâtiments existants soit augmentée de trois mètres au minimum. Cela doit permettre d'ajouter un étage ou deux supplémentaires pour l'habitat, là ou cela est possible. Des exceptions peuvent être prévues dans des cas justifiés, comme par exemple dans le cas de sites protégés ou de bâtiments classés monuments historiques.
Dans la ville de Zurich, les revendications ont déjà été lancées sous la forme de l'initiative "Mehr Wohnraum durch Aufstockung - quartierverträglich und nachhaltig". D'autres interventions et initiatives sont en cours de planification.
A Genève, cette mesure est mise en œuvre depuis 2008 pour valoriser le potentiel du foncier aérien.
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