Le manque de coordination et d'information entre le DFI et l’OFAS, tous deux sous la direction de représentants du parti socialiste depuis des années, est criant. Malgré ces révélations graves, le Conseil fédéral décide de faire comme si de rien n’était et présente aujourd’hui sa proposition de financement de la 13ème rente, quasi-similaire au projet présenté en juillet. Ce financement repose sur des augmentations d’impôts qui pénaliseront la classe moyenne et les PME.
La décision d'aujourd'hui montre que la conseillère fédérale Elisabeth Baume Schneider ne se rend pas compte de la portée de l'erreur commise par son département ou qu'elle ne la prend pas assez au sérieux. Pour le PLR, une telle décision, prise sans égard aux enquêtes en cours (dont celles lancées par le DFI) et en ignorant la procédure de consultation, est inacceptable. La décision d'aujourd'hui est d'autant plus irritante qu'avec le PLR, l'UDC et le PVL, une majorité du Conseil national et la CSSS-N, compétente en la matière, s'opposent aux projets du Conseil fédéral et lui demandent de stopper l'augmentation des taxes. Il est cependant positif que l’idée d’une augmentation des cotisations salariales ait été abandonnée.
Revenir à la raison
La 13ème rente AVS sera versée à partir de 2026. Le PLR réaffirme sa position selon laquelle il faut tout faire pour que la classe moyenne qui travaille et les PME ne soient pas mises à contribution. Dans un premier temps, il faut que la conseillère fédérale socialiste fournisse des chiffres fiables et fasse le point sur cette débâcle. Ensuite, la Confédération devra assumer sa responsabilité en matière d'économies. Même avec les nouveaux chiffres, l'AVS va se retrouver dans une situation de déséquilibre gigantesque, indépendamment des erreurs de calcul, il est tout à fait clair que nos principales assurances sociales ont besoin d'un assainissement structurel, comme le PLR le demande depuis longtemps. A ce titre, le Conseil fédéral a reçu un mandat pour présenter son rapport d’ici la fin 2026.
Le PLR demande ainsi :
- une transparence totale, des chiffres corrects, une adaptation des processus au sein du DFI et de l’OFAS.
- une enquête sur la débâcle des chiffres par les CdG
- pas de charge supplémentaire pour la classe moyenne et les PME par une augmentation de la TVA. Au lieu de cela, une clarification des chiffres puis réforme de l'AVS à partir de 2026, abordée avec le calme nécessaire et basée sur des données fiables.
- revoir d'urgence les prévisions de l'assurance invalidité / prestations complémentaires
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