Des dépenses adaptées aux recettes

Le budget de la Confédération a besoin d'une cure d'amaigrissement. La première priorité est d’investir dans la sécurité de notre population et d’assurer un budget équilibré.

Qui ne connait pas Guillaume Tell ? Cependant l’épisode suivant n’est pas mentionné par Friedrich Schiller. Guillaume Tell est assis dans la taverne du village de Bürglen (UR) et le guerrier mythique est confronté à un dilemme : son estomac gargouille toujours, l'argent manque dans la caisse du ménage et le bailli l'attend à Altdorf.

Guillaume Tell doit-il commander une autre assiette de bouillie d'orge, un deuxième morceau de lard, un dernier gobelet de vin ? Ou doit-il utiliser l'argent pour acheter la nouvelle corde dont son arbalète a désespérément besoin ? Peu importe, pense Tell en choisissant de faire fi de ses difficultés financières avec héroïsme : s'il achète la corde et fait inscrire le repas à l'auberge, Walter, son fils, pourra payer plus tard.

C'est exactement ce que pensent certains au Parlement fédéral.

Les débats budgétaires sont souvent longs, techniques, ardu. Ce sera certainement le cas aussi lors de la session d'hiver qui débute aujourd'hui. Les médias et la population ne s'y intéressent guère. Pour les élus, cette situation est confortable : ils peuvent décider de dépenses importantes sans devoir économiser ailleurs. Il est par exemple incontestable que l'armée doit être rééquipée pour protéger à nouveau notre population de manière fiable. L'argent nécessaire pourrait être économisé ailleurs. Pourtant la gauche s’y oppose avec véhémence.

Le Parlement va-t-il investir dans l'armée et « oublier » les économies ?

A plusieurs reprises déjà, le Centre qui se réclamait autrefois de droite, a tenté de contourner et de vider de sa substance le frein à l'endettement, outil qui a fait ses preuves. Ainsi ce qui était politiquement tabou il y a quelques années semble devenir  acceptable au sein du parti du Centre: accepter une économie de l’endettement… sur le dos de nos enfants.

Durant cette session, le PLR veillera de près sur le respect du frein à l'endettement, qui a fait ses preuves depuis plus de 20 ans. Le PLR s'engage pour une politique financière responsable. Et nous nous engagerons avec force pour améliorer la sécurité de notre pays, dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu. Il faut faire des choix difficiles mais responsables. Pour cette génération et pour les suivantes.

PLR.Les Libéraux-Radicaux – Rendons la Suisse forte !

Thierry Burkart
Andri Silberschmidt
Arnaud Bonvin