Percevoir un revenu de base inconditionnel : Une rêverie !

 

Par François Baur, président du PLR International

20151202

 

L'introduction d'un revenu de base inconditionnel peut paraître tentante : un revenu de base garanti par l'Etat permettrait d'assurer à chacun une existence digne. Cette mesure est saluée par ses partisans et considérée comme un projet libéral, car il permet à l'individu une «vraie liberté», au-delà des idées néolibérales, et favorise l'égalité des chances ainsi qu'une répartition équitable des ressources.

 

 


On ne peut cependant faire du libéralisme « à la carte » et ne choisir les arguments qu'en fonction de ce qui nous arrange. La contrepartie de la liberté des individus, de la possibilité de se réaliser soi-même, est la responsabilité individuelle. En accordant un revenu inconditionnel de base, l'Etat ne libère pas l'individu de cette responsabilité. Mais la motivation à obtenir la liberté individuelle par ses propres moyens n'en est pas moins annihilée.


Au cours du siècle dernier, plusieurs autres régimes totalitaires se sont essayés à ce type d'utopies, et ont toujours échoué. Au bout du compte, ils étaient économiquement ruinés et la liberté individuelle était réduite à néant.


Cette initiative me rappelle l'argumentation des initiants au moment de la mise en place de la semaine de 35 heures : avec moins de travail, réparti entre tous les travailleurs, la liberté des individus devait être favorisée. Ces types de modèles sont aussi voués à l'échec sur le long terme. La France en est le parfait exemple. Les coûts supplémentaires occasionnés par la mise en pratique de ce modèle se sont répercutés sur les entreprises, qui ont perdu leur compétitivité sur le marché international. Une crise industrielle et un taux de chômage perpétuel de 10%, en furent les conséquences.


Je ne souhaiterais pas que notre pays soit exposé à ce genre d'expérimentation. Par amour de la Suisse.