Mesures pour une économie capable de surmonter les crises
La seule donnée fiable, en termes de crise, c’est que la prochaine est inévitable. La Suisse doit devenir encore plus résiliente et s’armer contre les crises futures. Il est important, à cette fin, de promouvoir la responsabilité individuelle dans l'économie.
Un marché du travail fort
-
Le chômage a augmenté durant la crise du coronavirus. Grâce à l’efficacité du chômage partiel, de nombreux emplois ont pu être sauvés. Le chômage partiel toutefois a été appliqué plus largement que ce qui était légalement requis. Ainsi, la période d'approbation du chômage partiel a été portée de trois à six mois. Cette flexibilisation est importante et nécessaire car des réglementations rigides nous empêchent de réagir avec souplesse. Le PLR exige donc :
- Des charges salariales accessoires basses, afin de maintenir les emplois et d’en créer de nouveaux.
- Les entrepreneurs doivent bénéficier d'une meilleure couverture sociale en examinant les modèles d'assurance volontaire et l'extension de l'obligation (LPP, LAA).
- Le droit du travail doit être assoupli, afin de mieux assurer la conciliation entre la vie familiale et professionnelle. Cela compensera également certaines pertes de revenus.
- Il faut maintenir les emplois et en créer de nouveaux. Pour ce faire, il convient de saisir les opportunités de la numérisation et de réduire la charge fiscale et douanière des entreprises.
Une économie résiliente
En raison des mesures officielles, de nombreuses entreprises ont dû, et doivent encore, réduire, voire cesser leurs activités économiques. Bien avant le coronavirus, les tendances protectionnistes ont menacé le commerce international. À cela viennent s’ajouter aujourd'hui des obstacles supplémentaires au commerce et des goulets d'étranglement en matière d'approvisionnement. De nombreuses entreprises sont touchées par des pénuries de liquidités. Il est important de réagir en conséquence :
- Consolider les fonds propres des entreprises en supprimant les droits d'émission sur les fonds propres et en autorisant la déduction des intérêts pour l'autofinancement au niveau fédéral également.
- Il convient d'examiner si la création de réserves liquides pour les périodes de crise peut bénéficier d'avantages fiscaux.
- L'État doit se retirer de la concurrence déloyale avec les particuliers.
- La Suisse dépend du commerce international. C'est pourquoi les droits de douane et autres obstacles au commerce doivent être abolis et de nouveaux accords de libre-échange doivent être conclus.