Le PLR salue le soutien des Suisses à l'accord de libre-échange avec l'Indonésie. Ce résultat offrira aux entreprises helvétiques un meilleur accès au marché indonésien, en pleine expansion, et une longueur d'avance sur leurs concurrents de l'UE et des États-Unis, qui n'ont pas d'accord de libre-échange avec l'Indonésie. Les accords dans le domaine de la durabilité incitent les deux parties à accroître leurs efforts dans ce domaine. Toutefois, le résultat serré montre qu'il y a encore un besoin considérable de clarification en ce qui concerne les dispositions de durabilité dans ces accords, et s’agissant de l'importance du libre-échange pour la prospérité en Suisse.
Non à l'e-ID
En rejetant l’e-ID, nous manquons une occasion de donner une impulsion à la numérisation dans notre pays. Pour le PLR, parti de l'innovation, ce résultat est très regrettable. Cela fait 15 ans que le sujet de l’introduction d'une identité électronique est sur la table. L'e-ID aurait créé une base juridique sûre avec une répartition claire des tâches entre l'État et le secteur privé. La crise actuelle a mis en lumière le grand retard de la Suisse en matière de numérisation. L'e-ID aurait ouvert la voie à d'autres projets, mais un blocage dans le domaine de la numérisation, engendré par les opposants, est maintenant à craindre.
Oui à l'initiative sur la burqa
Le PLR regrette que des prescriptions vestimentaires soient désormais inscrites dans notre Constitution fédérale. Cette initiative anti-fédéraliste empiète complètement sur l'autonomie des cantons, qui sont en principe compétents en matière de réglementations dans la sphère publique. Comme l'a montré la campagne, c’est avant tout une lutte contre certaines formes extrêmes d’une religion spécifique et contre le port de la burqa que les initiants ont mené. Même si le fait de contraindre quelqu’un à porter le voile intégral est, aujourd'hui déjà, interdit et que le contre-projet aurait été plus efficace contre la dissimulation du visage, la population préfère inscrire cette interdiction dans la Constitution. Au-delà des quelques femmes vivant en Suisse et portant le niqab, ce sont surtout les touristes qui sont touchées par cette nouvelle interdiction. C’est une mauvaise nouvelle pour l’image de la Suisse et l’attrait de la place touristique helvétique, qui vit d’ailleurs actuellement des heures sombres à cause de la crise liée au Covid-19. Il est néanmoins réjouissant de constater que le taux de soutien a chuté depuis l'interdiction des minarets (58%), malgré un sujet plus « attrayant ». Cela laisse espérer que cette série d'initiatives inutiles est désormais terminée. L'UDC doit maintenant prouver que sa campagne de votation n'était pas seulement une tentative de monter l'opinion publique contre une religion.
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