Depuis des mois, la Suisse est confrontée à une forte augmentation du nombre de migrants. Le fait que le Secrétariat d'État aux migrations (SEM) ait maintenant changé sa pratique et accorde l'asile et un permis B aux Afghanes de principe est très préoccupant. En particulier parce que ce changement de pratique de grande envergure s'est fait dans le plus grand secret et sans impliquer les commissions parlementaires compétentes. La situation des femmes et des filles en Afghanistan s'est détériorée depuis la prise de pouvoir des talibans. Les personnes dont la vie et l'intégrité physique sont menacées doivent pouvoir bénéficier d'une protection. Néanmoins, la législation doit être appliquée de manière systématique afin que le système d'asile ne perde pas son acceptation. Avec le changement de pratique du SEM, la Suisse deviendrait le pays de destination privilégié en Europe.
Si seuls le sexe et l'origine sont pris en compte pour une décision d'asile positive, les Afghanes provenant de pays tiers sûrs (par ex. la Turquie ou les pays de l'UE) se verront en principe accorder l'asile. C'est précisément cette soi-disant migration secondaire que le PLR tente d'endiguer depuis des mois. Le PLR a déjà déposé une motion y relative en mai et le Conseil fédéral a récemment recommandé son adoption partielle. La migration secondaire irrégulière recèle un potentiel d'abus élevé et pèse sur notre système d'asile. Par conséquent, la Suisse ne pourra pas maintenir sa tradition humanitaire à long terme si elle doit supporter de tels cas.
En outre, la question du regroupement familial se pose. Si les Afghanes sont autorisées à faire venir immédiatement le noyau familial, il y a un risque de perte de contrôle sur l'immigration dans le système d'asile et le potentiel d'abus augmente. Il faut s'assurer qu'aucun risque de terrorisme n'est créé. Le PLR exige du SEM qu'il annule immédiatement ce changement de pratique. Nous exigeons en outre la transparence plutôt que le secret dans ce domaine. Sinon, l'acceptation de notre politique d'asile par la population en souffrira.
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