Les caisses de pension du secteur public restent dans une situation critique: leur taux de couverture est toujours plus bas que celui des institutions de prévoyances privées. En parallèle, les taux d'intérêts techniques des caisses de pension publiques sont souvent plus élevés que ceux des caisses privées (le taux de couverture est donc encore plus faussé). Le fait que les caisses de pension publiques avancent ainsi à l'aveugle va se retourner contre les contribuables qui devront assumer les coûteux programmes d'assainissement des cantons.
Eviter une redistribution contraire au système dans le cadre de la LPP
Les garanties d'intérêts menacent la stabilité du 2ème pilier. La diminution du taux minimum de conversion doit rapidement être prise en main, de sorte qu'une redistribution contraire au système des actifs vers les retraités soit évitée. Il s'agit également d'une responsabilité envers les générations futures, puisque ces dettes n'auront pas uniquement des répercussions sur les rentes mais impliqueront également des coupes dans d'autres domaines tels que la sécurité, la formation ou les infrastructures.
La sphère politique et les institutions de prévoyance doivent agir
Il ne faut pas agir uniquement via la sphère politique : les conseils de fondation des caisses de pensions doivent définir des taux d'intérêt technique réalistes. Cela est nécessaire pour empêcher la mise en place d'une spirale d'endettement dans notre système de prévoyance vieillesse. La sphère politique, ainsi que de trop nombreuses institutions de prévoyances, ne prennent pas leurs responsabilités au sérieux. Une fois de plus, c'est dans les portemonnaies des citoyens qu'il faudra puiser. Pour la réforme de l'assurance vieillesse, le Conseil fédéral se concentre sur une augmentation des retenues salariales et et des impôts. Le PLR soutient, au contraire, une réforme équilibrée – par amour de la Suisse.