En comparaison européenne, l’espace aérien suisse enregistre la plus importante densité de trafic et est d’une importance stratégique sur les plans militaire, économique et en matière de droit international. Le renouvellement de la défense aérienne est une nécessité pour la politique de sécurité, et la somme prévue de huit milliards de francs n’est en aucun cas surfaite. Il est clair qu’un projet susceptible de référendum est nécessaire sur le plan politique, surtout suite au Non aux Gripen. Cette démarche est toutefois délicate, étant donné qu’un référendum financier n’existe pas. Un référendum financier sélectif ciblé sur les affaires d’armement ne doit pas devenir une norme. Le DSA ne devrait pas nécessairement être soumis à un éventuel vote de la population. Avec le couplage des deux projets d’armement, les avions de combat et le DSA sont ainsi liés pour le meilleur et pour le pire. Le PLR réalisera un examen critique de la démarche proposée dans le cadre de la procédure de consultation.
Le Radar de sécurité met en garde contre la perte de souveraineté sur l’espace aérien
La sécurité représente une mission centrale de l'Etat et est une condition préalable pour une Suisse libre et prospère. De nombreux défis existent dans la politique de sécurité – défis que le PLR regroupe dans son Radar de sécurité du 24 mars 2018. La perte de souveraineté sur l’espace aérien est l’un des trois scénarios de danger les plus urgents. Bien que la situation sécuritaire en Europe soit stable, le renouvellement de la défense aérienne représente une nécessité absolue. Les investissements pour la défense aérienne s’opèrent à longue échéance, soit jusqu’au milieu des années 2060. Compte tenu de l’environnement toujours plus complexe, il est impossible de dresser des prévisions sûres concernant l’évolution de la situation. Sans une défense aérienne solide, la Suisse perd la maîtrise de son espace aérien.
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