Jusqu'à présent, les discussions concernant l'achat du Gripen se sont concentrées sur des éléments secondaires. « Halte à la polémique ! », revendique Philipp Müller, président du PLR.Les Libéraux-Radicaux. « Il faut enfin mettre les questions importantes sur la table. A savoir : la Suisse a-t-elle besoin d'un avion ? Le Gripen répond-il aux exigences ? Que se passerait-il si l'achat du Gripen était rejeté ? A l'occasion d'une rencontre avec la presse qui s'est tenue ce matin sur la Place fédérale, à Berne, les présidents des partis PBD, PDC, PLR.Les Libéraux-Radicaux et UDC ont officiellement pris position et répondu à ces questions.
Seuls des avions de combats modernes pourront assurer la sécurité de notre espace aérien à l'avenir
La Suisse a-t-elle besoin d'un avion ? « Afin d'assurer la sécurité aérienne de notre pays à l'avenir, la Suisse a besoin de ces 22 Gripen E. Ceux-ci sont nécessaires pour une défense nationale crédible », affirme le président de l'UDC, Toni Brunner. « Sans Gripen, la police du ciel ne peut assurer un service de surveillance 24 heures sur 24 et nous ne pourrons pas garantir raisonnablement une protection de notre espace aérien en cas de crise. »
Le Gripen est idéalement adapté aux besoins de la Suisse
Le Gripen répond-il aux exigences de la Suisse ? « Les opposants au Gripen véhiculent l'idée selon laquelle cet appareil serait un avion trop cher. C'est tout simplement faux», explique le président du PBD Martin Landolt. « Le Gripen a le meilleur rapport coût-avantage de tous les avions de chasse de sa catégorie. Le Gripen sera, de plus, financé sur le budget ordinaire de l'armée. Ainsi, un refus ne profiterait à aucun autre département fédéral. » Par ailleurs, le Gripen est un avion de combat de la nouvelle génération, qui répondrait parfaitement aux exigences de la Suisse en matière de réactivité, de vitesse et de maniabilité. « Rien ne sert d'acheter le meilleur avion, seulement un avion qui sera adapté aux aspects géographique et de sécurité politique de la Suisse », ajoute le conseiller national Martin Landolt. « Le Gripen remplit ces conditions de manière optimale. »
Le rejet du Gripen irait dans le sens d'une abolition de l'armée
Que se passerait-il si le Gripen était rejeté ? « Un Non au Gripen enverrait un signal fatal pour l'armée, pour la neutralité, et, enfin, pour notre sécurité », expose Christophe Darbellay, président du PDC. « Le PS et les Verts souhaitent, conjointement au GSsA, une abolition de l'armée. Bien que l'initiative pour l'abolition de l'armée n'ait pas fonctionné, ils veulent priver l'armée de ses moyens, et de ce fait, compromettre sa réactivité et sa crédibilité. Sans avions de chasse, la neutralité de la Suisse serait mise en danger. Nous dépendrions de l'aide de l'étranger, par exemple des forces de l'OTAN, pour pouvoir assurer notre sécurité aérienne. Une telle affiliation est totalement impensable : à l'avenir, nous devons pouvoir assurer nous-même notre sécurité ! »
Pour ces raisons, les présidents de tous les partis bourgeois recommandent à la population de voter OUI à l'achat des Gripen et de ne pas se laisser influencer par les arguments fallacieux et la polémique de ces dernières semaines.
Contacts:
Martin Landolt, président PBD, 079 620 08 51
Christophe Darbellay, président PDC, 079 292 46 11
Philipp Müller, président PLR.Les Libéraux-Radicaux, 079 330 20 79
Toni Brunner, président UDC, 076 578 51 55
Pia Guggenbühl, cheffe de la communication, 079 566 60 10
Aurélie Haenni, porte-parole romande, 079 315 78 48