Avec l’abolition des droits de douane sur les produits industriels, le Conseil national aurait pu prendre une mesure simple et non bureaucratique permettant de lutter contre la crise actuelle et de donner un signal important en faveur du libre-échange. Malheureusement, une majorité du Conseil national ne veut pas exonérer les entreprises de CHF 500 millions de droits de douane. Cela renforcerait la Suisse en tant que lieu d’implantation attrayant pour les entreprises de production, boosterait la concurrence et générerait, par conséquent, une baisse des prix. Le portefeuille des citoyens pourrait ainsi être soulagé d’environ CHF 350 millions, ce qui stimulerait la consommation. Ce qui est également particulièrement ennuyeux pour les entreprises, c’est que, grâce aux accords bilatéraux, 75 % des droits de douane devraient, en fait, déjà être caducs aujourd’hui, néanmoins, l’exemption effective de ces coûts ne peut être appliquée en raison d’obstacles bureaucratiques. Seule lueur d’espoir aujourd’hui au Conseil national : les opposants ont argué qu’ils voulaient utiliser les droits de douane restants comme monnaie d’échange dans les futurs accords de libre-échange. C’est une bonne chose, on peut ainsi supposer qu’ils renonceront à s’opposer à de nouveaux accords.
Une stratégie d’avenir : meilleur outil dans cette crise
Compte tenu de la crise qui se profile à l’horizon, il est important de renforcer la place économique suisse en appliquant des recettes libérales et d’ouverture, en réduisant la bureaucratie et en renforçant la concurrence. Les obstacles au commerce, les droits de douane et la réglementation doivent être supprimés. La stratégie d’avenir du PLR est plus nécessaire que jamais. L’abolition unilatérale des droits de douane sur les produits industriels serait un premier pas dans la bonne direction, que nous réclamons depuis des années. Le projet de loi remonte déjà à l’ancien conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann et correspond, entre autres, à l’une de nos motions (17 3564) de 2017. La balle est désormais dans le camp du Conseil des États, qui, espérons-le, fera davantage preuve de bon sens que le National.
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