L'initiative prévoit que seul le conjoint et le partenaire enregistré seraient exonérés de l'impôt sur les successions et les donations. Toutes les autres personnes y seraient soumises, à commencer par les descendants directs du défunt. Or, quasiment tous les cantons ont aboli cet impôt pour les descendants directs. En cas d'acceptation de l'initiative, les descendants directs seraient à nouveau taxés partout.
Les dispositions transitoires de l'initiative prévoient que c'est la valeur vénale des immeubles qui devra être retenue pour calculer l'impôt sur les successions et non pas la valeur fiscale, comme c'est le cas actuellement dans la plupart des cantons. La valeur vénale étant plus élevée que la valeur fiscale, l'impôt prendrait donc l'ascenseur.
L'initiative constitue aussi une menace pour la survie de nombreuses petites et moyennes entreprises. L'initiative prévoit certes que « lorsque des entreprises ou des exploitations agricoles font partie de l'héritage ou de la donation et qu'elles sont reprises pour au moins dix ans par les héritiers ou les donataires, des réductions particulières s'appliquent pour l'imposition afin de ne pas mettre en danger leur existence et de préserver les emplois ». Mais cette précision relève de la farce. Un impôt réduit, même inférieur à 20%, continuerait de poser de sérieux problèmes dans de multiples cas.
Je voterai non, et plutôt deux fois qu'une, à cette initiative.