En principe, les produits phytopharmaceutiques doivent protéger les plantes contre les maladies et les substances nocives et garantir ainsi la production de denrées alimentaires de qualité. Cependant, une utilisation excessive ou incorrecte peut présenter des risques pour la santé et l'environnement. Par le biais du « Plan d'action produits phytosanitaires », le Conseil fédéral vise donc depuis 2017 à réduire de moitié les risques et à promouvoir des alternatives. Aujourd'hui, la règlementation concernant leur utilisation est renforcée et la perte de nutriments est également prise en compte.
Une réduction basée sur les faits
Les menaces envers la santé et l’environnement peuvent susciter un climat anxiogène. Il est donc tout à fait approprié – et nécessaire – de réduire les risques liés à l’utilisation de pesticides sans pour autant interdire de manière généralisée les produits essentiels à la production alimentaire. Les zones de captage d'eau potable doivent faire l’objet d’une protection accrue, grâce à des valeurs limites basses pour principaux produits de dégradation. Ce critère doit être strictement contrôlé. Dès qu'un produit de dégradation est scientifiquement classé comme dangereux, il doit faire l’objet de valeurs limites.
Une réduction globale de la perte de nutriment
Outre l'utilisation de produits phytosanitaires, la perte d'azote et de phosphore due à l'agriculture (et d’autres sources) constitue également un problème pour les eaux de surface et les eaux souterraines en Suisse. L'objectif doit être de réduire l'importation d'engrais artificiels tout en améliorant la distribution du fumier de ferme. Nous sommes favorables à l’introduction d'un objectif de réduction pour ceux-ci également. L'industrie et les organisations de producteurs concernées doivent être tenues responsables, mais doivent en même temps pouvoir jouer un rôle.
Beat Walti, président du groupe et conseiller national ZH