Pour une politique climatique économiquement efficace !

 

écrit par Jacques Bourgeois, conseiller national FR

 

20160126

 

A l'occasion de la 21ème conférence sur le climat, 195 pays se sont réunis à Paris et ont abouti à un accord, qui a pour but premier de limiter le réchauffement climatique en deçà de deux degrés. Il comprend un certain nombre de réformes innovantes, telle que l'obligation de fixer un objectif de réduction d'émission de CO2, réévalué tous les 5 ans. L'accord met aussi fin au système actuel inadapté, basé sur le niveau de développements de chaque pays.

 

 


Pour la Suisse, qui s'est beaucoup impliquée dans les négociations lors de la conférence de la COP 21, l'avenir climatique est une préoccupation centrale. Elle s'est d'ailleurs fixé des objectifs clairs: les émissions de CO2 suisses devront être réduites de 50% d'ici 2030, sur la base du niveau d'émission de 1990. Au moins 30% de ces réductions devront être effectuées en Suisse. Le PLR soutient cet accord, mais les coûts de la diminution des émissions sont très élevés pour la Suisse, en comparaison avec les autres pays. C'est pourquoi, il faut une règlementation plus libérale.


En parallèle, réduire les émissions de CO2 de 50% au total n'est pas possible si elles doivent être réduites de 30% rien que sur le territoire national. Il est donc nécessaire d'élargir les mesures en trouvant, par exemple, des solutions plus globales à l'échelle européenne. Celles-ci devraient notamment comprendre plus de marge de manœuvre pour les entreprises émettrices de CO2. La motion que j'ai déposée devant la commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie était tournée en ce sens.


En effet, actuellement, des droits d'émission sont accordés chaque année aux entreprises émettrices de CO2, qui peuvent ensuite les vendre à d'autres, mais uniquement sur le territoire national. Ce n'est pas suffisant pour obtenir les résultats escomptés. Ma proposition est donc de permettre aux entreprises de vendre, et d'acheter au moins la moitié de ces droits d'émission à l'étranger. Les prix des droits d'émission étrangers étant considérablement inférieurs à ceux de la Suisse, cela rendrait leur échange économiquement intéressant.


Le climat est une problématique qui dépasse l'espace national. Si des mesures plus libérales, au service d'une politique climatique économiquement efficace sont nécessaires, il est de notre responsabilité de les promouvoir.