Plus de liberté pour résoudre la crise du logement

Si l’on voulait réduire le monde en catégories simplistes, on pourrait dire que lorsque survient un problème, la gauche propose systématiquement des taxes et des réglementations. Les libéraux, quant à eux, prônent la liberté, l’innovation et la concurrence. Pour un libéral, plus on réglemente, plus on freine ces moteurs essentiels à la prospérité.

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Pourtant, depuis de nombreuses années, la tendance est à un recours excessif à l’État pour résoudre des problèmes qui ne relèvent pas de ses missions régaliennes. Le logement n’échappe malheureusement pas à cette dynamique.

En Suisse, les taux de vacance des logements sont particulièrement bas, tout comme le taux de propriétaires. Face à cette situation, les socialistes dégainent leur solution favorite : la réglementation. Ces mêmes élus de gauche qui détiennent de confortables majorités dans les villes et les régions où la pénurie de logements est la plus aiguë. Les résultats de cette tendance à la réglementation à outrance s’observent à l’échelle mondiale : plus un marché du logement est réglementé, plus il se contracte. À l’inverse, dès qu’on l’assouplit, il reprend de la vigueur.

Prenons, par exemple, le contrôle des loyers, une mesure « brillante » selon nos amis socialistes. Partout où cette idée a été appliquée, a échoué. Berlin, Paris, Barcelone, … les exemples ne manquent pas pour montrer les effets négatifs sur l’offre locative. Une étude récente (K. A. Kholodilin, Rent control effects through the lens of empirical research : An almost complete review of the littérature) qui compile plusieurs analyses sur ce sujet montre que les effets négatifs du contrôle des loyers sont nombreux :

  • Augmentation des loyers dans les logements non réglementés.
  • Réduction de la mobilité résidentielle.
  • Baisse de la construction de nouveaux logements.
  • Détérioration de la qualité des logements existants.

Ces résultats s’expliquent par plusieurs facteurs : la distorsion du marché, qui crée une pénurie de logements et incite les propriétaires à négliger l'entretien ; une diminution des incitations à déménager pour les locataires bénéficiant de loyers bas et une rentabilité réduite pour les propriétaires, qui préfèrent se retirer du marché locatif. Malgré ces résultats, la gauche persiste et signe en adoptant l’adage, surutilisé en France et étant une source d’inspiration pour les camarades suisses, « un problème ? une loi (ou une taxe selon l’humeur) ».

Face à cela, le PLR propose des solutions concrètes : assouplir les règles pour faciliter la construction de nouveaux logements, encourager la densification urbaine par l’ajout d’étages supplémentaires lorsque cela est possible, et surtout, faciliter l’accès à la propriété.

Trop peu de personnes peuvent aujourd’hui se permettre de devenir propriétaires et la classe moyenne fait les frais des politiques publiques socialistes.

Trop peu de personnes peuvent aujourd’hui se permettre de devenir propriétaires et la classe moyenne fait les frais des politiques publiques socialistes. Il est temps de rétablir un équilibre qui libère l’offre et donne à chacun plus de choix. C’est seulement ainsi que nous pourrons nous loger à des prix convenables.

Arnaud Bonvin, chef de la communication

 

Arnaud Bonvin