Notre population doit être préservée des risques de spéculation mais les investissements étrangers dans le secteur immobilier doivent rester possibles

Notre population doit être préservée des risques de spéculation mais les investissements étrangers dans le secteur immobilier doivent rester possibles

écrit par Laurent Favre, conseiller national NE

20110207

Hier, le Conseil national a classé le projet du Conseil fédéral de juillet 2007 visant à abroger la loi sur l'acquisition d'immeubles par des personnes à l'étranger, dite Lex Koller. Sur le fond, en s'appuyant sur le rapport de l'Office fédéral du logement, le constat est clair, le marché immobilier reste tendu, notamment sur le plateau suisse et dans plusieurs régions touristiques, ceci en lien à une croissance économique soutenue et l'arrivée d'une nombreuse main-d'œuvre qualifiée.

 

 


Sur le marché immobilier, la demande reste forte et l'offre n'arrive pas à faire face, d'où la progression assez générale des prix de l'immobilier, à l'achat comme à la location. Dans certaines régions, les risques de bulle immobilière sont présents. De ce point de vue-là, la Lex Koller représente un outil capable de contenir la demande extérieure, qui pourrait par ailleurs se révéler spéculative.


Rappelons en effet que depuis la crise financière de 2008, l'intérêt dans les placements immobiliers a fortement augmenté. En cas d'abrogation de la Lex Koller, il faudrait dès lors s'attendre à un flux de capitaux étrangers poussant à un renchérissement et à une spéculation potentiellement problématique pour notre population.


Ce filtre qu'est la Lex Koller a fait ces preuves. Par contre, tout durcissement, comme l'exige la gauche, bloquerait des investissements importants dans le marché de la construction et dans les activités économiques. Ces investissements sont importants pour l'emploi en Suisse. Pour notre population, il serait donc très contre-productif de les interdire.


Pour toutes ces raisons, la décision de maintenir le statu quo s'impose.