Le permis de conduire professionnel, c’est un examen supplémentaire imposé aux chauffeurs dès lors qu’ils font un usage prétendument professionnel de leur véhicule.
S’il avait certainement du sens à une époque, l’évolution de la technologie des voitures et leur démocratisation l’a rendu caduc. La digitalisation finit de l’achever.
Un permis professionnel ? Pour quoi faire ?
Pourquoi un permis professionnel ? C’est difficile à dire de nos jours. Il ne s’agit pas des autorisations de conduire des poids lourds. Non, la question porte sur les taxis et autres véhicules avec chauffeurs.
J’ai un permis de conduire ordinaire. Avec, je conduis les mêmes types de véhicules, sur les mêmes routes, aux mêmes heures que les taxis. Et peut-être même davantage. Un représentant pourra rouler des dizaines de milliers de kilomètres par année sans avoir besoin d’un permis professionnel. Un pendulaire parcoure chaque jour le chemin qui le mène à son travail sans en avoir non plus besoin.
Le permis professionnel est exigé dès lors que l’on est rémunéré pour transporter un tiers. Pourtant, encaisser de l’argent n’augmente pas le risque du transport. Vous avez le droit de prendre un autostoppeur. La loi lui interdit de vous donner vingt francs à l’arrive si vous n’avez pas le bon permis. Absurde.
Des millions de personnes conduisent en Suisse. Seuls quelques milliers bénéficient du permis professionnel. Si l’on admet que le rôle du permis de conduire est sécuritaire, alors il est justifié de fusionner les deux. Si une compétence est nécessaire au nom de la sécurité, elle doit être exigée de tous les conducteurs.
Et si l’on en vient à considérer que ce permis n’apporte plus rien au nom de la sécurité, alors la loi ne sert plus qu’à remplir des objectifs fiscaux et protectionnistes. Et ces intérêts-là, nous devons les combattre, au nom de la liberté individuelle et économique.
C’est ici la petite démonstration qu’il est encore possible en Suisse de simplifier les lois, pour le bien de tous. Moins de loi, mieux de loi.