L’augmentation de la déductibilité des frais de garde d'enfants par des tiers a pour objectif de faire en sorte que l'emploi du parent disposant du salaire le plus bas soit rentable – ce qui concerne très souvent des femmes diplômées. De nos jours, il n’est en effet pas rare, que ce salaire supplémentaire soit réduit à néant par les frais de garde et la progression du barème fiscal. Il est urgent d'augmenter la déductibilité des frais de garde d’enfants par des tiers pour améliorer la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle.
Las ! Suite à l’acceptation de cette augmentation lors de la session de septembre, le PS a lancé un référendum, qui vient d’aboutir. Le PS justifie son référendum par l’argument que « seuls » 56% des parents, soit les salaires les plus élevés, en profiteraient effectivement. Il est cocasse de constater que c’est le PS, grand défenseur de l’égalité devant l’éternel, qui s’oppose à une mesure depuis longtemps réclamée par les familles en vue d’améliorer la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Son mot d’ordre : oui à la conciliation, mais seulement pour certains. Des privilèges, mais pas pour tous.
Le PS fait obstacle à la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle
C’est un fait : seuls ceux qui paient des impôts peuvent bénéficier de cette mesure, car ils sont les seuls à pouvoir effectuer des déductions. Mais ne perdons pas de vue que ce sont ces mêmes familles qui, au travers de la progression du barème fiscal, apportent déjà une contribution supérieure à la moyenne au fonctionnement de l'État. Des familles qui sont exclues des prestations de l'État parce qu'elles gagnent trop d'argent. Il en résulte un fort potentiel inexploité des femmes diplômées, en raison d’un problème systémique.
Grâce à l'augmentation de la déduction des frais de garde par des tiers, un plus grand nombre de femmes diplômées pourrait éintégrer le marché du travail et davantage de familles pourraient bénéficier des déductions. Tant l’État que les familles y gagnent. Si l'on considère que les femmes diplômées sont exclues du marché du travail à un âge où l’on entame réellement une carrière, le référendum du PS apparaît comme encore plus incompréhensible. C’est là que doit commencer la lutte pour davantage de femmes aux postes de cadres supérieurs. A contrario, le PS préfère gérer le problème avec des pseudo-solutions étatiques telles que les quotas, plutôt que de présenter des mesures incitatives intelligentes. L'idéologie leur importe plus que la résolution du problème.