Cette révolution est d'une ampleur inédite, car la numérisation rend les changements plus profonds et plus rapides. Des géants économiques peuvent disparaître en moins de dix ans. D'autres naissent et s'imposent comme les nouveaux géants. Et c'est ici que se joue notre avenir : dans la création d'entreprises fondées sur la science. La question est simple : la Suisse peut-elle produire les entreprises qui façonneront la nouveau monde numérique ? Notre système de formation est-il capable de produire des innovations qui bâtiront ce monde ?
La réponse est « oui... mais ». Oui, nous avons un excellent système de formation et de recherche, et des start-up performantes voient le jour, notamment autour des EPF. Mais nous manquons encore d'entreprises à forte croissance au niveau mondial. Nous devons en produire plus, en Suisse et en Europe, si nous voulons éviter d'entrer dans une ère durablement dominée par les Etats-Unis et l'Asie.
Comment ? En dopant le capital-risque, et en attirant les meilleurs talents. Nous devons prendre des mesures - par exemple fiscales - pour encourager les investisseurs et faciliter la vie des entrepreneurs. Et ainsi créer, ou attirer, des entreprises innovantes et performantes. Celles qui bâtiront le monde de demain.