Comme les autres partenaires du Fonds monétaire, la Suisse contribue aux lignes de crédit (remboursable avec intérêt) et bénéficie pour ainsi dire d’un droit de veto. En 2010, vu l’opposition des Verts et de l’UDC, la Suisse n’a pas donné son accord au FMI, ce qui pourrait freiner le processus de stabilisation de la zone Euro…et ainsi mettre encore plus en péril notre industrie par un franc suisse trop fort. A noter que notre pays est un des derniers à « retenir son lait », ce qui est inacceptable dans le contexte international actuel et de surcroit dangereux pour notre propre économie. Espérons que la situation européenne ne s’aggrave pas dans les semaines à venir, dès lors que la décision législative ne pourra se prendre qu’en session de mars.
Ainsi de nombreuses entreprises et emplois restent sous pression. Sur le front du chômage (à 6.2 % actuellement au canton), les effets de la révision de la LACI seront bientôt complets pour les chômeurs au bénéfice de prestations de 400 jours (antérieurement bénéficiaires potentiels de 120 jours supplémentaires). Sur Neuchâtel, quelque mille personnes se retrouveront ainsi en fin de droit au 1er avril 2011. En corollaire, les coûts de l'aide sociale pourraient fortement augmenter.
A défaut d’une prolongation exceptionnelle de 120 jours d’indemnités, en se basant sur la politique régionale et la législation sur la formation professionnelle, le Conseil fédéral pourrait par contre appuyer la mise en place d'un programme de mesures visant à atténuer la situation du chômage, par exemple en favorisant la mobilité dans la réinsertion professionnelle.
Il est en effet connu que certaines régions ou secteurs d’activités bénéficient déjà aujourd’hui d’une situation économique particulièrement favorable où la main-d’œuvre est considérée comme rare. Pour exemple le secteur de la santé offre plus de 60'000 places de travail, dont une partie importante est assumée par l’immigration.
Une politique volontariste de mobilité professionnelle tant géographique qu’en matière de formation professionnelle doit dès lors être développée pour faciliter la reconversion professionnelle de nombreux chômeurs suisses ou résidants.
Eu égard à ce constat, il était opportun d’interpeller le Conseil fédéral afin de savoir si les cantons intéressés par de tels programmes de mobilité dans la réinsertion professionnelle pouvaient bénéficier rapidement de soutiens et quels en seraient les partenaires privilégiés ? Affaire à suivre après la réponse que donnera bientôt le Conseil fédéral à l’interpellation du soussigné.