Il est des moments dans notre vie où notre esprit, notre cœur et notre âme nous demandent une pause, une évasion vers des contrées inconnues. Des moments où, mettre son corps à rude épreuve, nous permet d’évacuer le trop plein, les maux qui nous rongent, dans l’idée de retrouver une paix intérieure qui nous permet de nous dépasser.
Cet été, durant trois semaines, ils ont chacun parcouru en solitaire le GR5 reliant l’arc lémanique à Nice. Une quête spirituelle et physique qu’ils ont accepté de retracer pour nous, à notre plus grande joie.
- Pourquoi avoir choisi la montagne comme vacances d’été ?
Benoît : Parce que, même pour un Genevois, elle est là, à côté, presque à portée de main. Parce que la montagne est belle, grande et immobile. Quoi de plus beau que la lumière du petit matin sur le vallon du Lauzanier ou de la Vanoise ?
Olivier : La montagne est pour moi le lieu privilégié de mes moments de détente tant durant l’été que l’hiver. Chaque parcours est la découverte d’un paysage, d’un lieu auxquels s’associent parfois des rencontres insolites. Le parcours du GR5 était pour moi un rêve de plus de 15 ans qui a pu se réaliser après avoir pu dégager près de 3 semaines sans obligations.
- A quoi pense-t-on lorsque l’on se retrouve seul en plein nature, loin de toute civilisation ?
Benoît : Si on marche longtemps, plusieurs heures, le cerveau s’épure, les pensées, qui parfois tournent en vain, gagnent en légèreté. La marche est une forme de méditation. J’aime ces longues heures où le pas, le rythme, la respiration donne le ton. Où le bruit de la civilisation, le son de sa propre voix s’effacent pour un moment.
Olivier : Etre obligé de gérer seul son quotidien au milieu de nulle part nous amène à nous organiser, sans état d’âme, avec nos propres moyens et bien souvent à affronter l’imprévu. Le superflu n’est dès lors pas d’actualité et l’imprévu est géré rationnellement avec, parfois, une certaine résiliation. Cela nous amène à relativiser les soucis du départ et à constater que, progressivement, la fatigue mentale disparaît au profit de la fatigue physique.
- Le dépassement de soi, le retrouvez-vous également dans votre activité politique ?
Benoît : Oui. La politique force à penser large. A comprendre pourquoi les autres raisonnent différemment. A aller au contact pour convaincre. A garder la mesure : même si on est passionné, parfois on perd, parfois on gagne. Et ce n’est pas la fin du monde.
Olivier : Le défi est l’un de mes moteurs, toutefois nous avons nos limites et l’on ne peut l’atteindre que par le plaisir sur la base de son expérience et de ses capacités personnelles. Oser entreprendre est une valeur qui appartient à chacun mais qui, en politique, dépend non pas de l’individu mais aussi de l’équipe qui nous accompagne.
- Votre prochain défi personnel ?
Benoît : Prendre une année sabbatique pour faire le tour de la Méditerranée en transports publics (bus et trains régionaux) sur les traces de l’empire romain
Olivier : Renouveler cette aventure à travers les Alpes en hiver et avec les skis de randonnée.
Propos recueillis par Karine Barras, Porte-parole
#AvancerEnsemble
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