De plus, durant la dernière session des Chambres Fédérales, les parlementaires PLR ont, grâce à leurs convictions et à leur travail, notamment en commission, réussi à convaincre la majorité du Conseil national que leur vision des dossiers et de la société était la meilleure pour notre pays.
A ce titre et en ce qui concerne la mise en œuvre de l'initiative contre l'immigration de masse, nous avons réussi à imaginer et à faire passer une loi qui concilie aussi bien les buts de l'initiative que les intérêts de notre économie et de notre pays qui, aujourd'hui, ne pourraient plus vivre sans les accords bilatéraux.
Nous avons aussi réussi à obtenir que le crédit-cadre consacré à la formation, la recherche et l'innovation soit augmenté de manière à ce que notre Université, Microcity et le CSEM puissent continuer d'être à la pointe de la recherche tant en matière scientifique que de
sciences-humaines.
J'en veux aussi pour preuve le dossier FORTA où grâce à un travail de lobbysme très important, nous avons réussi, avec les autres cantons concernés à faire figurer dans le projet, les 400 kilomètres de routes qui auraient dû devenir routes nationales avec l'augmentation du prix de la vignette. Cela signifie très concrètement que les évitements du Locle et de La Chaux-de-Fonds ainsi que la réfection du tunnel sous la Vue des Alpes seront financés par la Confédération sans concessions difficilement supportables pour notre canton.
Ces succès n'ont toutefois été possibles que grâce à comme dit plus haut, des convictions, du courage et du travail.
Et qu'en est-il dans notre canton ?
Des convictions, du courage et du travail, nul doute, qu'il en faudra aussi à nos députés pour qu'enfin notre canton sorte de la profonde ornière dans laquelle il se trouve depuis des années et que le Conseil d'Etat semble enfin découvrir après qu'il ait, en 2013/2014 combattu la motion PLR lui demandant de présenter d'ici la fin de la législature un programme d'économie de 160 millions.
Nul doute qu'il faudra aussi aux députés beaucoup de convictions et de courage pour oser couper dans des domaines qui leurs sont chers où dans lesquels ils sont professionnellement actifs voire puisent une partie de leur électorat !
Nul doute qu'il leur faudra aussi avoir des convictions et du courage en ce qui concerne les investissements et les réorganisations qu'ils accepteront de faire en choisissant ceux qui apportent une plus-value objective et certaine à notre canton ou celles qui lui permettront de se projeter dans l'avenir.
Nul doute qu'il leur faudra aussi des convictions et du courage pour exiger de véritables économies et refuser des augmentations de recettes qu'elles soient d'ailleurs fiscales ou dans des taxes.
Nul doute enfin qu'il leur faudra beaucoup de conviction et de courage pour éviter le syndrome de la salle « Marie de Savoie », endroit où après avoir affirmé leurs certitudes dans la presse ou lors des séances de groupes, ils acceptent finalement des augmentations de recettes, des reports de charges sur les communes ou refusent de véritables réformes structurelles.
Ce n'est en effet que si à Neuchâtel, nous faisons preuve de courage et de conviction que nos amis PLR des autres cantons nous soutiendront lorsque nous aurons besoin de leur aide et de leur compréhension au travers de, par exemple la réforme de la péréquation fédérale.
Nous n'aurons par contre aucun soutien de leur part si nous jouons les « Caliméros » et continuons de nous voiler la face en parlant uniquement de conjoncture difficile, sans entreprendre de véritables réformes structurelles.
Alors des convictions, du courage, et ... au travail.
P.S. Si, comme d'autres, nous avions un peu travaillé, l'éligibilité des étrangers aurait été refusée à plus de 60 %.