Le système suisse de santé est certes de qualité mais ses coûts prennent des proportions inquiétantes. Les dépenses de santé des ménages augmentent d’année en année et ne sont plus supportables pour une partie de la population. Constituant l’une des préoccupations principales des Suissesses et des Suisses, la santé est la cible de récupérations politiques populistes. Chacun y va de son propre remède, mais gare aux imposteurs !
Placebo, populisme – chacun sa solution miracle !
Que propose la gauche ? Freiner la hausse des coûts ne semble pas l’intéresser. En atteste son refus d’alléger le porte-monnaie des assurés même lorsque des solutions concrètes sont sur la table – à l’image du milliard de francs qui pourrait être économisé grâce à l’introduction du financement uniforme des secteurs ambulatoires et stationnaires. Son initiative des 10% n’apporte elle strictement aucune solution au défi de la hausse des coûts de la santé. Elle ne propose que le transfert de ces coûts à l’Etat et donc au contribuable. La gauche s’entête aussi à proposer une caisse unique, au niveau fédéral ou cantonal, en dépit du fait que le peuple suisse s’y soit opposé à plusieurs reprises. Les Suissesses et les Suisses tiennent à leur libre-choix et ne veulent pas d’une caisse publique aux allures de poudre de perlimpinpin. Les coûts administratifs des caisses maladie ne s’élevant qu’à environ 5% du montant des primes, l’acharnement de la gauche à vouloir imposer une caisse étatisée illustre donc parfaitement son manque de vision.
D’autres milieux proposent un modèle que certains pays européens connaissent malheureusement bien : les budgets globaux. Cet instrument, rebaptisé pour l’occasion « frein aux coûts », n’est autre qu’un placebo aux problèmes structurels de notre système de santé. Pire, il engendrerait rapidement une médecine à deux vitesses : une fois le budget annuel épuisé, ce qui pourrait arriver en octobre déjà, seuls les assurés au bénéfice d’une assurance complémentaire ne seraient pas contraints d’attendre le début de l’année suivante avant de se faire soigner.
De vraies solutions et une vision à long terme pour le PLR
Farouchement opposé à un rationnement des prestations, le PLR propose différentes pistes mais annonce aussi d’emblée : une solution miracle et indolore pour tout le monde n’existe pas. Tous les acteurs du domaine de la santé (assureurs, industrie pharmaceutique, cantons, médecins, pharmaciens et patients) doivent prendre leurs responsabilités. Le PLR demande plus de transparence et de libre-choix pour les assurés, afin de renforcer la concurrence et la qualité.
Farouchement opposé à un rationnement des prestations, le PLR propose différentes pistes mais annonce aussi d’emblée : une solution miracle et indolore pour tout le monde n’existe pas. Tous les acteurs du domaine de la santé doivent prendre leurs responsabilités. Le PLR demande plus de transparence et de libre-choix pour les assurés, afin de renforcer la concurrence et la qualité.
Les mauvaises incitations, concernant entre autres le financement et la tarification, doivent être corrigées moyennant des mesures structurelles : le financement uniforme des secteurs ambulatoires et stationnaires en constitue un bon exemple. Il faut également tenir compte d’un facteur externe dont l’impact financier se fait toujours davantage sentir : l’évolution démographique. La pyramide démographique de la Suisse de 2019 n’est plus celle de 1996, lorsque l’assurance-maladie a été rendue obligatoire pour tous. Il est donc urgent d’actualiser le mode de financement de notre système de santé afin de garantir que les Suissesses et les Suisses puissent bénéficier de prestations de santé de qualité dans les décennies à venir.
Vous trouverez plus de détails concernant les revendications du PLR en consultant le papier de position « Nouvel élan pour le système de santé suisse » et en lisant les blogs « Des dysfonctionnements de notre système de santé à corriger! » et « Plus de liberté de choix pour plus de qualité ».