Ignazio Cassis, ministre des affaires étrangères est le premier chef de département à définir le futur cadre des activités de coopération au développement avec une vision largement élaborée. La nouvelle stratégie est davantage ciblée en termes géographiques et thématiques. La concentration des travaux sur un nombre réduit de pays et de projets est une approche plus judicieuse, également demandée par des organisations internationales telles que l'OCDE. L'aide au développement n'est pas une fin en soi : elle doit avoir un impact positif et pérenne sur les populations. Plus les fonds sont utilisés de manière ciblée, plus leur portée sur le terrain est importante. Grâce à cette orientation, les ressources disponibles sont utilisées de manière efficace, concrète et prometteuse, y compris pour les intérêts suisses. Les populations des pays en développement recevront ainsi une aide plus adaptée.
Le développement grâce à la création d’emplois
La stratégie fixe les bonnes priorités thématiques, à commencer par l'aspect économique : la clé du développement positif d'un pays réside dans la création d'emplois et de perspectives économiques pour les populations sur place. L'aide au développement peut y contribuer en soutenant la mise en place des structures propices à une économie florissante. L'approche du partenariat public-privé doit être saluée et encouragée, en particulier d’un point de vue PLR. Comme les autres actions de la coopération internationale, ces partenariats devront être analysés, évalués et suivis. Les priorités thématiques relatives au changement climatique et à la migration n’en sont pas moins importantes. La protection du climat est une mission mondiale, qui se doit d’être prioritaire dans la coopération internationale. Nous demandons également depuis longtemps qu’un lien plus clair soit établi entre les objectifs de la politique de développement et la migration. La lutte contre les causes de l'immigration clandestine est une priorité absolue. Enfin, il convient également de souligner l'importance de la promotion de l'État de droit, car sans l'État de droit, sécurité juridique, bonne gouvernance et paix, aucun développement prospère n’est possible.
La coopération au développement est également importante dans le contexte de la crise du coronavirus. Les pays pauvres, en particulier, auront encore plus de peine à faire face cette crise, qui limite également les possibilités financières de la Suisse. Le PLR est, par conséquent, en faveur de la position du Conseil fédéral.
Laurent Wehrli, conseiller national VD