A la session de printemps, le Conseil des Etats avait apporté un soutien quasi unanime au projet : seules trois voix de gauche avaient manqué à l'appel... Mais, au Conseil national, l'alliance de la carpe et du lapin a gagné une bataille : par 86 voix contre 79 et 21 abstentions, la Chambre du peuple a torpillé le projet au vote sur l'ensemble. La gauche et l'UDC, par des chemins différents, ont pris les autres partis de revers... au grand dam de notre armée !
L'armée mérite mieux que des rodomontades ou des coups d'éclat de nature politicienne. Elle a besoin de stabilité et de visions claires sur le long terme. Le DEVA est la pierre angulaire du développement de notre armée : gageons que le Conseil des Etats ne manquera pas de le rappeler et de serrer les rangs derrière le seul projet capable d'assurer l'avenir de notre armée.
La sécurité de notre pays n'a pas de prix, et on ne joue pas avec elle. Dans un contexte international toujours plus complexe et dangereux, notre pays a besoin d'une armée moderne, adaptée aux risques d'aujourd'hui et de demain. Les mauvais soldats rendent le champ de bataille peu sûr, et seul le GSsA se sera sans doute réjoui de la décision du Conseil national.
Cette année, nous fêtons un double anniversaire : celui de Morgarten (1315) et celui de Marignan (1515). Une victoire et une défaite... Par leur vote, les conseillers nationaux ont donné leur préférence à la seconde bataille : puisse le Conseil des Etats montrer sa détermination afin que le DEVA soit couronné d'un succès pour notre armée !