Si l’on observe le comportement des partis, alors le bilan est plus décevant. Certains se sont donnés en spectacle de manière indigne et rébarbative, et n’étaient donc pas à la hauteur de notre pays. D’un côté, nous avons un parti qui pratique sa traditionnelle rhétorique conflictuelle, qui semblait s’être perdue depuis la fin de l’Union soviétique. De l’autre côté de l’échiquier politique se trouve un parti dont le discours provoque le naufrage de la Suisse – les conséquences de cette évolution sur la relation entre nos citoyens et notre système politique ne sont pas encore prévisibles. De plus, l’attitude d’un parti qui se dit du centre est tout aussi effrayante, car il menace de suivre les prédictions apocalyptiques de la presse conservatrice : un PDC influencé par la politique blocherienne semble non seulement possible, mais également tangible. Lorsqu’un des partis qui peut faire pencher la balance s’essaye au populisme, alors cela peut avoir de dangereuses conséquences pour le système politique.
En clair, cela signifie la fin du compromis typiquement suisse et ainsi du système politique suisse que nous connaissons aujourd’hui. Manifestement, pour certains le compromis semble être devenu l’équivalent d’un juron et celui qui le cherche acquiert l’image du faible et du traître.
Par conséquent, le PLR ne doit pas abandonner ses valeurs et sa ligne politique, mais doit se battre de manière confiante pour trouver des solutions pour notre pays. Nous, les libéraux-radicaux, maintenons notre ligne politique depuis de nombreuses années et poursuivons notre succès. Etant donné la situation actuelle, nous devons tenir notre ligne politique claire, même si notre position n’est pas toujours la plus confortable.