Session d'hiver (2 décembre au 20 décembre 2024)

L'hypocrisie d'Imark et de la gauche

Au final, on peut l'appeler comme on veut. Les subventions restent des subventions et la politique industrielle reste une politique industrielle. En accordant des subventions aux aciéries, le Parlement suisse scie la branche sur laquelle il est assis et sur laquelle il a construit sa prospérité. La Suisse a besoin de bonnes conditions-cadres et non d'une politique industrielle. Sous les applaudissements nourris des syndicats, une coalition éhontée de bonnes volontés s'est imposée sous la houlette du conseiller national UDC Imark. Sous le couvert de la protection de l'environnement, on soutient une branche qui souffre d'une offre excédentaire. La raison pour laquelle ce sont précisément ces entreprises qui sont aidées reste un mystère.

Mais il est clair que les prix élevés de l'énergie sont un problème. Dans ce domaine, la Suisse doit payer pour les négligences de ces dernières années. La Suisse a besoin d'une offensive en matière d'électricité et non d'une course aux subventions. La prospérité et l'industrie forte de la Suisse reposent sur une énergie disponible et bon marché. Ces dernières années, la majorité de ce Parlement a contribué à cette misère en menant une politique énergétique erronée.

Les Verts et la gauche se comportent de manière schizophrène. D'une part, ils soutiennent l'initiative sur la responsabilité environnementale, qui sera soumise au vote en février. Cette initiative veut réduire la consommation en Suisse de 70 pour cent et renchérir massivement l'énergie. Et pratiquement dans la foulée, ils soutiennent les plus gros émetteurs à coups de millions. Christian Wasserfallen a utilisé la métaphore selon laquelle ils frappent le patient à l'hôpital pour ensuite devoir le réanimer aux soins intensifs. J'appelle cela de l'hypocrisie.

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