Pour la gauche, « Les vacances, il n’y a que ça de vrai ». Preuve en est l’initiative populaire actuellement en cours de traitement aux chambres fédérales « 6 semaines de vacances pour tous». C’est bien connu, le travail est par essence mauvais, c’est le symbole même de l’exploitation de l’Homme par l’Homme.
Alors pour mieux vendre le dogme on l’habille d’une argumentation rationnelle. La productivité ayant fortement augmenté, les travailleurs doivent en avoir leur part. Le travail étant tellement exigeant, il faut plus de temps pour récupérer.
Scandale! Comment pouvait-on oser pareille propagande! Le populisme et la démagogie ne devaient-ils pas céder à un minimum d’éthique et de respect? Souvenons-nous: l’été 2007 voyait des moutons noirs se multiplier sur les murs de nos cités. Et l’opinion s’indignait. En Suisse comme hors de nos frontières, la population était choquée et se révoltait face à une telle stigmatisation des étrangers. Aujourd’hui, seulement trois années plus tard, l’indignation semble s’être estompée et faire place à une certaine résignation, comme si l’opinion avait été anesthésiée. Une nouvelle prolifération de moutons noirs et l’affiche d’un soi-disant étranger prétendument violeur, que toute personne honnête et saine d’esprit considérerait comme une attaque infondée et raciste, ne constituent aujourd’hui plus qu’un fait banal parmi tant d’autres. Nous serions-nous tous «mithridatisés»? Le roi Mithridate, qui souhaitait devenir insensible au poison, en prenait tous les jours à petite dose, jusqu’à ce qu’il n’y soit plus vulnérable. Aurions-nous trop fréquemment subi la propagande de l’UDC au point de ne plus être sensibles à ce qui se passe autour de nous? Probablement que oui.
Une affaire de curseur. Et donc de rapport de forces parlementaires. Voilà sur quoi débouchent les décisions politiques, surtout quand elles impliquent de gros sous. Quant à la position du curseur, elle découle de la conception de la solidarité et de la rigueur défendue par les protagonistes. La polémique née du refus de la gauche et des syndicats d’assainir l’assurance-chômage, selon la solution de révision de la LACI issue des Chambres fédérales, en est un nouvel exemple. Elle permet de mettre en évidence que les revenus élevés contribuent en réalité doublement à son financement.
Pierre-Weiss, Vice-Président du PLR.Les Libéraux-Radicaux
Les élèves ont besoin d’enseignants de qualité, voire d’excellence. Les entreprises aussi. Cela exige que plusieurs conditions difficiles soient remplies. Plaidoyer, avant la rentrée des classes, pour revaloriser une profession à la recherche d’elle-même et de successeurs.
Ils sont plus de 20'000 à Genève, et environ 400'000 en Suisse. Demain, les musulmans de notre pays entrent dans le mois de ramadan, un mois consacré au recueillement, à la prière, au partage et à la générosité. Un mois marqué également par le jeûne, du lever du jour à la tombée de la nuit.
Au cours des dernières années, en Suisse, en Europe et dans le reste du monde, la coexistence entre les religions a connu des temps troublés. La mondialisation des échanges, les migrations à l’échelle planétaire sont autant de facteurs qui bousculent les équilibres d’antan et conduisent à de forts questionnements identitaires. C’est aussi le cas dans le monde musulman, où l’on a assisté depuis la fin de l’ère coloniale à une sécularisation lente mais progressive de la société. Cette sécularisation suscite parfois de l’inquiétude dans la population, qui craint de voir ses traditions négligées, au profit d’un monde consumériste, d’un monde sans valeurs, sans fidélité. Au sens fort du terme : d’un monde sans foi ni loi.
Admettre la concurrence c’est accepter que chacun d’entre nous ait la possibilité d’être un acteur de la vie économique. La concurrence favorise la créativité, elle nous a fait sortir de l’immobilisme et de la paresse. Dans beaucoup de domaines, et en particulier celui de la sphère économique, elle est une source de dynamisme, de satisfaction et d’amélioration. Toutefois, de manière à la réguler, et afin d’empêcher que la loi de la jungle règne, des règles du jeu ont été établies et acceptées par les acteurs politiques tant sur le plan national qu’international. Malgré sa petite taille, la Suisse est le quatrième
pays le plus compétitif du monde, elle a donc un rôle majeur et exemplaire en acceptant ces règles.
Sans aborder la question des réserves mondiales de brut, la catastrophe du golfe du Mexique nous rappelle l’enjeu environnemental lié à notre dépendance pétrolière. Dès lors et sans revenir sur les objectifs de réduction du CO2 fixés par le Parlement, le développement des technologies durables (Cleantech) et la relance de la production électrique dans le pays s’imposent.
Je n’aime pas la « Schadenfreude ». Mais après ces nombreux mois a avoir entendu la Suisse critiquée par ses voisins en raison de son secret bancaire et de son soi-disant manque d’éthique, je suis heureuse de voir que quelques vérités commencent à sortir ! La Suisse a probablement la législation contre le blanchiment d’argent la plus sévère du monde. Elle s’est attachée depuis des années à prendre sur le plan interne les mesures législatives conformes à ses engagements internationaux.
Au moment où les Chambres décident du sort de la convention conclue entre la Suisse et les Etats-Unis (USA), il y a deux courants de pensées au sein du parti libéral-radical : celui que chacun rêverait d’exprimer, en écoutant ses tripes, ses convictions et les grands principes libéraux. Ce courant est incarné avec talent et finesse, saupoudré d’une couche d’authentique indignation, par Michel Halpérin. Pour lui, il faut rejeter, que dis-je, vomir cet accord, qui viole tout ce que nous chérissons : le secret bancaire, le principe de non-rétroactivité et la souveraineté de la Suisse. Le deuxième courant, moins flamboyant, est représenté par le Conseil d’Etat genevois (à l’appel duquel les deux représentants du canton à la Chambre haute sont restés sourds pour des motifs doctrinaires, s’affranchissant de la sorte de leur mission de défendre Genève à Berne, il faudra s’en souvenir en 2011), tous les représentants de l’économie, les banquiers privés, l’association suisse des banquiers, le PLR et le groupe libéral-radical de manière unanime.
Sylvie Perrinjaquet, Conseillère nationale, membre de la CPS.
Les informations contradictoires filtrent du DDPS et sèment le trouble au sujet de notre politique de sécurité. Le Rapport sur la politique de sécurité déçoit et ne propose toujours pas d’attribution claire des tâches de défense. Comme par hasard, des révélations sulfureuses sur des dérapages commis par des soldats du 21ème contingent de la Swisscoy sont sorties, histoire de démontrer l’inutilité de la présence suisse à l’étranger.