Plus de transparence concernant les coûts et la qualité des prestations doit nous permettre de prendre des décisions en toute connaissance de cause. Nous savons tous que la qualité des services fournis par les différents prestataires et centres de soins varie fortement. Le problème est qu’il nous est aujourd’hui très compliqué d’évaluer ces différents niveaux de qualité. Il est grand temps que cela change…
La qualité par la transparence et la liberté de choix
Être informés de la qualité des prestations proposées nous permet de faire nos choix en toute connaissance de cause. Pour garantir une information fiable, des données issues d’études comparatives réalisées par des organismes indépendants doivent être mises à la disposition des patients. Ce faisant, tout le monde y trouve son compte : les patients peuvent exercer un choix en toute liberté, et les prestataires les plus efficients sont récompensés. De quoi stimuler la concurrence tout en renforçant la qualité.
Qui dit liberté de choix pour les assurés, dit aussi liberté de conception des offres pour les assureurs. Ces derniers devraient en effet pouvoir proposer sans réserve des modèles d’assurance comprenant un nombre restreint de médecins et d’hôpitaux – tous bien entendu certifiés en termes de qualité. Ces modèles d’assurance permettraient de réduire sensiblement les coûts globaux. Ce gain d’efficacité devrait être pleinement compris dans le rabais accordé à la prime, afin de rendre ces modèles d’assurance particulièrement attractifs.
La qualité par la numérisation
Le PLR en est convaincu : la numérisation est une chance, et le domaine de la santé ne fait pas exception. En exploitant pleinement le potentiel des nouvelles technologies, le rapport qualité/prix des prestations doit être considérablement amélioré. Le dossier électronique du patient, qui n’en est encore qu’à ses prémices, constitue un des instruments qui doit absolument devenir la norme en Suisse. Très prometteuse également, la télémédecine révolutionnera le domaine de la santé. Pour faciliter son adoption, des incitations supplémentaires – telles que de nouveaux modèles d’assurance – doivent être mises en place.
La qualité par la concurrence
La concurrence ne joue qu’un rôle mineur dans le marché très régulé et protectionniste de la santé. Selon le principe de territorialité, seules les prestations consommées en Suisse ne peuvent être remboursées par l’assurance de base. En levant partiellement et graduellement ce principe pour le matériel médical, les prestations de soins et les médicaments, le PLR propose d’apporter une touche de concurrence dans le domaine de la santé. La qualité des prestations en sortirait ainsi renforcée. Le processus d’intégration économique avec l’UE ne devrait pas s’arrêter aux frontières du secteur de la santé. De premiers essais pourraient être réalisés dans le domaine de la réhabilitation dans les régions voisines des pays qui nous entourent. La lutte avec les acteurs établis à l’étranger doit toutefois se faire à armes égales: la qualité des prestations doit être assurée, et chaque étape évaluée et encadrée. De cette manière, la concurrence interne s’en verrait stimulée et, pour corollaire, la croissance constante et injustifiée du nombre de prestataires et de centres de soins en Suisse freinée.
Plus de transparence, de libre-choix, de numérisation et de concurrence, améliorera la qualité des prestations de notre système de santé. Cet aspect est le premier de trois volets d’actions adoptés par le PLR dans son nouveau papier de position « Nouvel élan pour le système de santé suisse ».